Il est bientôt 10h du matin lorsque nous sommes appelés pour une personne qui convulse sur la voie publique. Au détour d’un virage, nous apercevons une foule massée près d’un abris bus qui nous fait signe. La victime est allongée sur le côté et déjà couverte par les blousons des passants. C’est une bonne initiative car sous la barre des 10 degrés, une personne allongée et immobile peut très vite se retrouver en hypothermie.




 

Nous nous garons le long de l’abri, écartons les badauds qui se sont massés autour. Une personne vient à nous et se présente en tant que secouriste. Pendant qu’un équipier s’empresse de vérifier l’état de santé de la victime, le secouriste nous décrit ce qu’il vient de se passer: la victime attendait son bus lorsqu’elle est tombée inconsciente au sol avant de convulser. Ce secouriste a permis d’éviter que d’autres personnes ne manipulent la victime pendant sa crise, a attendu la fin puis l’a mise sur le côté (en PLS) avant de la couvrir.

 

Lorsqu’une personne convulse, il ne faut surtout pas introduire d’objets ou de doigts dans sa bouche.

 

Victime d’une probable crise d’épilepsie, la victime reprend conscience dans notre VSAV, mais pas assez pour pouvoir répondre à nos questions. S’agit-t-il d’une personne épileptique connue ou d’une première crise?  C’est une information importante qui peut influencer sur la destination du service hospitalier. Si c’est une première crise, cette personne devrait voir un spécialiste.

 

L’épilepsie est un trouble neurologique cérébral  qui touche près de 600 000 personnes en France. Un fonctionnement anormal des neurones donne lieu à des décharges électriques soudaines: c’est la crise d’épilepsie.

Pendant la crise (chute+convulsions), il est important de ne rien mettre dans la bouche de la victime (doigts, cuillère,..) et de ne pas la déplacer sauf s’il existe un éventuel danger (objet blessant, risque de chute,..). A la fin de la crise, celle-ci doit être placée en PLS afin de faciliter la respiration et la reprise de conscience.

 

Après examen, la victime ne s’est pas mordue la langue mais s’est urinée dessus. Ce sont 2 informations importantes. Pendant ce temps le chef d’agrès a ramené les affaires de la personne dans l’ambulance et notamment son sac à main. Déjà ouvert, nous le montrons à la victime en lui demandant si elle prend des médicaments. Retrouver un traitement antiépileptique dans ses affaires permettrait de l’orienter vers le bon service hospitalier. La victime, encore assommée par la crise, nous fait signe de regarder à l’intérieur. Devant elle, nous retrouvons en effet une plaquette d’un médicament qui permet de traiter l’épilepsie.

Cette information est transmise au SAMU qui nous oriente alors vers le service le plus adapté.

 

intervention n°4: Première crise ou épileptique connue?
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